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Jean de Luz, ce nom vous dit sûrement quelque chose !  C’est l’archétype même du cheval chouchou des turfistes. Un cheval qu’ils ont pu suivre sur les champs de course de France et de Navarre durant 9 ans : 120 courses au compteur, la découverte de la compétition  en juin de ses 2 ans, et la retraite en septembre de ses 11 ans.

Le coût de l’entraînement d’un cheval de course a beaucoup augmenté ces dernières années et se situe à au moins 2000 € par mois, somme à laquelle il faut ajouter la TVA de 20%.

En raison de cette augmentation, de plus en plus de chevaux sont la propriété d’associations composées de quelques personnes voire de plusieurs dizaines de personnes.

Au cours de sa carrière, un cheval peut être revendu plusieurs fois, et connaître ainsi plusieurs propriétaires et entraîneurs. Plus il prend de l’âge, plus il connaît des problèmes de santé qui diminuent ses performances. Se pose alors la question de son avenir.

Certains chevaux peuvent être reconvertis dans l’équitation de sport ou de loisir. D’autres n’ont plus les capacités physiques nécessaires : Jean de Luz est borgne et atteint d’arthrose, Superman souffre d’un ulcère à l’estomac.

Podensac est un cas particulier : il est victime de forts saignements de poumons quand on lui demande un effort physique trop intense.

Avant de décider d’une nouvelle carrière pour un cheval, il faut tenir compte de son état de santé et de son caractère qui peut le rendre inapte à être monté par un cavalier amateur..

Pour ceux qui ne peuvent être reconvertis, il n’y a pas d’autre issue que l’abattoir s’ils ne sont pas sauvés par une association.

On arrive à un problème de moralité publique : est-il acceptable d’exploiter des chevaux, de les faire travailler durement pendant plusieurs années, et ensuite de s’en débarrasser en les envoyant à l’abattoir ?

Cette question s’adresse à tous ceux, nombreux, qui gagnent leur vie grâce aux chevaux, à tous les turfistes, et à tous les habitants d’un pays civilisé.